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vendredi 9 octobre 2015

Tissu de mensonge cousu de vérité : égarement philosophique d'un philosophe égaré



Coincé le cul entre deux chaises, je dois vous avouer que ma vie pue la merde
J'ai pas la pêche pour faire sourire les gens
Pourtant, je souffre pas
Mais avec le temps, le quotidien devient lassant
Lancinant le martyr d'être le pantin de ces gens
Qui contre monnaie de singe
Jugent bon de voler ces heures destinées à s'amouracher de la vie
Alors je déverse ma bile comme un chat sur la moquette de ta tantine
Pourtant je mange jamais à la cantine
Mais la soupe que servent ces bougues reste indigeste
Frustrées sont mes papilles
Je leur ai donné mes mains
Ils m'ont mis la corde au cou
Je suis un boulet de m’être fait enchaîner
Pourtant chaque jour je suis persuadé,
Que tout ira pour le mieux,
Dans le meilleur des mondes
Quand je serai comme un con sur mon tas d'or
Un gros tas qui dort empaffé engraissé aveuglé par sa propre bêtise
Persuadé d'être au top alors qu'il gît dans la merde
Si je griffonne ma chiure comme un gland sur un bout de papier
C'est que j'ai pas grand monde à qui me confier
En même temps qui pourrait comprendre
Qui pourrait encaisser
La chiasse cérébrale que j'ai à débiter
Je suis un taulard dans ma vie de paumé
Pas d'embrouille, pas de problème, mais aucune voie de tracée
Qui pourrait bien accepter
Que le bonheur me donne envie de tout baiser
Je suis accroc à la dépression
Je sais pas ce que c'est de souffrir
J'ai vu personne que j'aime mourir
Les problèmes je passe ma vie à les fuir
Alors selon les moutons je peux pas prétendre
Je pourrais même pas comprendre
Ces connards refusent d'entendre
Ma peur du vide
Mes cris de panique qui transpercent le silence nocturne
Ces grincements de dents qui à vos nuits nuit
J'ai pas la prétention, ni l'intention
D'un jour attirer votre attention
Mes jérémiades se font légion
La seule réponse demeure l'écho
Ma carcasse est mon cachot
L'air que je brasse sent bon le poison
Le pessimisme est une forme d'automutilation
À ce rythme vous allez ramasser un homme-tronc
Pas grand monde au balcon
Sauf quand pour vous je fais le bouffon
Quand est-ce que vous allez encadrer
Que je suis pas un putain de JIM CARREY
Peut-être que vous rirez
Quand il faudra venir m'inhumer
Que je serai bon à empailler
Rangez vous trois pièces noirs
Vous aurez pas mon sang sur les mains
Pas de don du sang pour les chien-chiens
Je déteste me prétendre unique
J'ai pas l'étoffe, j'ai pas la trique
Quand je vois la vie que vous prétendez magique
C'est la copie d'une pub Frolic
Tous les bolosses qui lèvent la patte pour un nonosse
Frelon fais gaffe si tu critiques
Leur train train, leur vie pathétique
Les toutous se changent en molosses
À coup de croc ça te remet en place
"Bouffon, c'est comme ça que ça se passe
Repose un peu les pieds sur terre
Y a rien qui tombe quand t'as la tête en l'air
Où tu crois aller dans la vie sans cotiser, sans épargner"
Épargnez-moi vos sermons
Vos haleines de pâtée au saumon
Rentrez dans le rang et mourrez bien cons
Je peux pas saquer les pseudo-rebelles
Et tout ceux qui s'en donnent le label
Pourtant à ces baltringues je dois concéder
Qu'à l'inverse de vous ils se laissent pas berner
Du moins pas par la plus évidente
Des phases de ceux qui vous mentent
Et qui vous la mettent,
Qui de labeur, vous ont collé perpète
Si jamais t'as lu jusqu'ici
T'as foutu ton temps en l'air
Ce torchon je l'ai pondu comme on lâche une fiente
La gueule serrée, cancéreux de l’amiante
C'est pour ça que ça a le goût de rance
C'est juste le fruit de mon errance
Quand le stylo se met en transe
J'ai le sourire jusqu'aux oreilles
Les pensées noires comme les corneilles
Dans tout ce merdier ma seule jouissance
C'est de t'imaginer arraché
À ta vie de bâton de chaise
Cherchant un sens à mes foutaises

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